Silence d'un soir d'été de Jean-Noël Delalande
Musique
Agonie du soir
Dans l’agonie d’un soir,
Une main cherche à vide
En tâtonnant le noir,
Portée d’espoir avide.
Absurdité du port
Battu par un vent d’est,
Les hommes sur leur corps
Ont refermé leur veste.
Et la mer qui respire en poitrine de femme,
Vaste et qui attend !
Que faire alors du temps
Que regarder la cendre, imaginant la flamme ?
A la nuit, l’âme pèse,
Elle écrase les ombres
Dans un silence obèse,
Où nos navires sombrent.
Sacrilège du cri quand le silence vit,
Mémoire de nos bruits ;
Sortilège du vent
Qui porte les absents.
Allons, regarde-moi,
Brise un peu ce regard
Cerné de toutes parts,
D’une pointe de toi.
Théo
Novembre 2009