Vulcain
Tu t’en allais en rêve et tu faisais tourner
Le monde autour du lit mâtiné de sommeil
Nous t’appelions alors pour ne pas oublier
Ton nom au bord des lèvres ouvertes du réveil.
On voit l’ombre s’inscrire au front du jour vaincu
Sans raison que la nuit qui doit fermer le ban ;
On veut l’amour rocher dans le fleuve du temps
Qui pourtant à sa source ne retournera plus.
Je revenais de rêve et posais ma valise
Sur le sol d’un matin qui refusait le songe ;
Le jour était de nuit, le ciel était mensonge,
Je ne retrouvais pas celle qu’on m’avait prise.
La main d’un dieu sauvage a patiemment tressé
Le nœud coulant du temps qui nous serre la gorge ;
L’amour est un volcan qui nous brûle un été
Comme le dieu Vulcain au profond de ses forges.
Juin 2011