24 juin 2009
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15:55
Vous voulez savoir comment ça sera après ?
Voici ...
Voici ...
Après …
Il était attentif aux bruissements du vent
Qui portent les odeurs, le songe et la clameur ;
Il était devenu le gardien du néant
Dans un monde figé par la Grande Terreur.
Chaque jour une pluie de sinistre couleur
Assassine de l’aube et du chant des oiseaux,
Couvrait de sang le sol vitrifié de chaleur
Et s’en allait mourir en tragiques ruisseaux.
Quand, voûté par la nuit, pour chasser il sortait,
Toujours il espérait la rencontre d’une âme,
Une sœur ou un frère, mais un cœur qui battrait !
Et qu’il reconnaîtrait au détour d’une flamme.
Le jour qui fut Dimanche, il allait à la mer
Ecouter la détresse infinie du ressac,
Sa caresse inféconde à la peau du désert,
Le silence insensé d’un monde mis à sac.
Sa jeunesse vieillit aux lacs secs des mirages
De rivages tombant dans les bras de l’enfer ;
Il vit des cieux violés par des vols de nuages,
De vides horizons sous des portes de fer.
La pauvreté de l’aube a trouvé dans les bras
D’une fleur de la nuit aux parfums vénéneux,
Ce qui restait de lui ; le dernier bruit de pas
S’est éteint sans un cri comme mourait le feu.
Théo
Juin 2008
Il était attentif aux bruissements du vent
Qui portent les odeurs, le songe et la clameur ;
Il était devenu le gardien du néant
Dans un monde figé par la Grande Terreur.
Chaque jour une pluie de sinistre couleur
Assassine de l’aube et du chant des oiseaux,
Couvrait de sang le sol vitrifié de chaleur
Et s’en allait mourir en tragiques ruisseaux.
Quand, voûté par la nuit, pour chasser il sortait,
Toujours il espérait la rencontre d’une âme,
Une sœur ou un frère, mais un cœur qui battrait !
Et qu’il reconnaîtrait au détour d’une flamme.
Le jour qui fut Dimanche, il allait à la mer
Ecouter la détresse infinie du ressac,
Sa caresse inféconde à la peau du désert,
Le silence insensé d’un monde mis à sac.
Sa jeunesse vieillit aux lacs secs des mirages
De rivages tombant dans les bras de l’enfer ;
Il vit des cieux violés par des vols de nuages,
De vides horizons sous des portes de fer.
La pauvreté de l’aube a trouvé dans les bras
D’une fleur de la nuit aux parfums vénéneux,
Ce qui restait de lui ; le dernier bruit de pas
S’est éteint sans un cri comme mourait le feu.
Théo
Juin 2008