Une vie
J’écoute une musique,
Thème d’un seul matin, ressassé jusqu’au soir
Notes mélancoliques,
Dont l’étincelle vibre et vide ma mémoire.
Je naquis dans un port
Près d’un océan clos
Chaleur des bras, sirocco,
Douceur, sables et peau,
Maman, femme première !
Tes yeux grands fermés
Où mon père manquait,
Mon premier cimetière.
Pourquoi ?
La vie !
Petite musique de vie
Je naquis à ton corps
Chaleur de jeunes hanches,
Douceur, ventres et rire,
Amour, amour et ors,
Bonheur à ciel ouvert !
Yeux amande en soupirs,
Un plaisir-avalanche
Qui coule en souvenir !
Pourquoi ?
La vie !
Petite musique d’envie
Je renaquis encore,
Chaleur d’un tendre hymen,
Douceur de femme et puis
Deux enfants, garçon-fille,
Nous sommes immortels
Et notre étoile brille,
Merci mon Dieu, amen !
Et puis tomba la nuit.
Pourquoi ?
La vie !
Petite musique de nuit
Têtu, je renaissais de mes cendres encor
J’écrivis sur vos murs des ruisseaux de tendresse
J’ébrouais dans mes vers un cœur de jeune chiot
Naïf, un peu idiot.
Je crus naître à nouveau …
C’était pour mieux mourir,
Une dernière fois
A l’ombre souvenir
Des jardins d’autrefois.
Pourquoi ?
La mort !
Petite musique partie.
Théo
2 juin 2006/octobre 2008