Promesse de l'aube
Le soleil s'est couché sur ma terre natale,
Pressant mon abandon sur son sein endormi ;
La couleur a sombré comme un grand bateau gris
recouvert par la nuit à la magie fatale.
J'ai posé mon regard sur la rondeur orange
Qui coupait l'horizon sans mal et sans douleur,
Ce fruit mûr qui tombait des célestes hauteurs
Libérant la ténêbre* aux fantômes étranges.
Je sentais la chaleur de cette froide mère
Qui accueille les vœux des poètes muets
Et vient offrir la Lune à leurs vers désuets
Qui éclairent leurs pas de lumières amères.
Faut-il aimer l'amour pour donner sa tendresse
Et calmer les malheurs apportés par le soir
Tissant tout de velours et vieux mots au ton noir ?
Faut-il aimer d'amour pour celer sa détresse ?
La réponse est au cœur de l'ombre qui avance,
De la nuit câlinant le cotonneux des jours,
Au cri blanc de l'étoile à naître des toujours,
Promesse de lumière et d'aube qui s'élance.
Moun&Théo
juillet 2010
* licence poétique