29 mai 2009
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Maman
Maman, oh ! Maman, il y a si longtemps
Que je n’ai plus pris le temps d’ouvrir ton souvenir,
Si longtemps que le vent ne porte plus ton rire …
Et pourtant …
Ces images me restent :
Tu me sortais de l’eau, c’était le jour du bain,
Un long jour de chaleur comme je les aimais,
Car je me réfugiais frémissant sur ton sein
Frissonnant…
… Une bombe explosant à la porte du soir,
Et ses éclats de mort partout nous entourant ;
Tu me pris par la main pour me donner à boire,
Calmement …
… Ecoutant la radio, retour au continent,
Tes larmes pour mon frère envoyé au combat :
Embuscade ce jour et mort de dix soldats
Innocents …
Bien plus tard, j’étais grand, mais tes bras plus encore
Pour m’accueillir pleurant sur mon premier amour,
Pour étoiler la nuit qui tombait sur le jour,
Tendrement …
Mon premier souvenir et le plus étonnant :
Je buvais sur ton sein, accroché à ta vie,
Image indélébile que l’amour a saisie !
Oh, Maman …
Tu étais si petite au marbre froid dormant,
Pour le dernier adieu de ton dernier enfant…
Mais que tu es grande au tombeau de mon cœur,
Maman.
Théo
Mai 2008
Maman, oh ! Maman, il y a si longtemps
Que je n’ai plus pris le temps d’ouvrir ton souvenir,
Si longtemps que le vent ne porte plus ton rire …
Et pourtant …
Ces images me restent :
Tu me sortais de l’eau, c’était le jour du bain,
Un long jour de chaleur comme je les aimais,
Car je me réfugiais frémissant sur ton sein
Frissonnant…
… Une bombe explosant à la porte du soir,
Et ses éclats de mort partout nous entourant ;
Tu me pris par la main pour me donner à boire,
Calmement …
… Ecoutant la radio, retour au continent,
Tes larmes pour mon frère envoyé au combat :
Embuscade ce jour et mort de dix soldats
Innocents …
Bien plus tard, j’étais grand, mais tes bras plus encore
Pour m’accueillir pleurant sur mon premier amour,
Pour étoiler la nuit qui tombait sur le jour,
Tendrement …
Mon premier souvenir et le plus étonnant :
Je buvais sur ton sein, accroché à ta vie,
Image indélébile que l’amour a saisie !
Oh, Maman …
Tu étais si petite au marbre froid dormant,
Pour le dernier adieu de ton dernier enfant…
Mais que tu es grande au tombeau de mon cœur,
Maman.
Théo
Mai 2008