La flamme
Le vent colle la pluie aux vitres du présent
Laissant à l'horizon une ligne brumeuse
Otage de la nuit qui se voulait heureuse,
Promesse d'un passé qui s'en va lentement.
Si l'eau, sur les carreaux, s'échappe sans un bruit,
Retiens-la dans la main qui apaise les larmes,
Laisse-la purifier ton coeur de ses alarmes,
Devenir la fontaine où s'abreuve la la vie.
Ne pose pas tes pleurs sur le marbre des jours,
Ouvre grand ton regard, sèche la diluvienne,
Espère le soleil et que le temps revienne
Des mille et une nuits de partage et d'amour.
Oublie la nostalgie de la verte jeunesse,
L'insouciance des corps aux désirs éphémères,
Le silence éploré de tous ceux qui s'aimèrent
Une fois dissipée la vapeur de l'ivresse.
Qu'il est bon de savoir la lueur d'espérance
Allumée nuit et jour pour que vive l'amour,
Simple flamme qui tremble à travers les ajours
De la forêt du temps qui cache nos errances.
Moun&Théo