Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : L'archipel de Théo
  • : M'évader, rêver, crier, en un mot écrire ! Modeler la vie avec des mots et les partager avec ceux qui s'évadent, qui rêvent et qui crient. Partager les coups de coeur ou de colère aussi.
  • Contact

Bienvenue

Bienvenue à vous, qui aimez les mots, les voyages et le rêve ...
Je fais mienne cette phrase de René CHAR  : 

"La  poésie me volera ma mort"

encrier2.jpg

Recherche

30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 18:46



A l’intime de vous


A l’intime de vous et l’amour pour sésame,
Je pénètrerai doux et dur et tendrement
Mais je ne veux pas m’appeler votre amant
Je suis le pas du jour à la porte de l’âme.

Je pénètrerai doux et dur et tendrement
J’ouvrirai votre plaie de coups de douce lame
J’allumerai vos yeux au reflet de ma flamme
Et vous renaîtrez femme en un gémissement
.
Mais je ne veux pas m’appeler votre amant
Je veux un cœur-à- cœur, l’amour pour oriflamme,
Je voudrais un jardin où votre fleur se pâme,
Venir dans votre soir, l’éclairer tendrement.

Je suis le pas du jour à la porte de l’âme
J’attends votre vouloir et votre pur élan,
Le sacrifice doux, le désir exigeant
Qu’à l’intime de vous je porte enfin ma flamme.


13-25 mai 2007

Musique :

Partager cet article
Repost0
22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 21:43

Adieu au vent


J’aime la feuille qui
Fait son adieu au vent,
Les diamants inutiles,
Ton sourire levant ;
Porter sur toi mes mains
De caresseur de peau.

J’aime en silence qui
M’aime sur un bateau,
Sur la vague rêvant
Au naufrage prochain ;
Oter de tes épaules
Le poids de ton chagrin.

J’aime aussi tout ce qui
Interroge la nuit
L’oblige à se farder
D’étoiles condamnées
Que l’aurore têtue
Effacera d’un rai.

J’aime la fragile
Ephémère beauté
D’un cœur en son été,
Quand le train de l’hiver
Entre en gare d’hier
Et que les yeux supplient.

Et la buée de larmes
Qui se pose à la vitre
Quand ton souffle me dit
Que se rendent tes armes ;
Et que j’attends ton cri
Dans le silence qui …

*

Mais ce n’était qu’un songe,
Le cœur a ses mensonges ;
Il est temps maintenant
De dire adieu au vent.


Théo
2 février 2007


Source de l'image : http://mizutama.free.fr/galeries/category.php?cat=24

MUSIQUE

Partager cet article
Repost0
22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 21:36


Désespoir d'Edvard Munch (1863-1944)


Au fait, que disais-tu ?


Au fait que disais-tu, que tu voulais mourir ?
Que l’aube chargée d’argent te trouverait couchée
Au travers d’un champ d’or au milieu de l’été ?
Au fait, que disais-tu ? Viens plus près, mon désir.

Tu voulais oublier ce souffle sur ton cou,
Ce carré de soleil découpé dans la nuit ?
Cet instant de bonheur dérobé de la vie,
Ce point d’éternité, le jeter dans un trou ?

Viens plus près mon amour, réchauffer ton corps nu,
Te brûler à mes mains, faire cendres d’hier
Et consumer la nuit pour repousser l’hiver …
Mais au fait que dis-tu ? Que tu ne m’aimes plus … ?


Théo
Mars 2008
Partager cet article
Repost0
17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 18:07


Ecrit rapidement : une larme, un mot ...

Souvenirs d’amour


Dans un coin du grenier, un souvenir de toi ;
Chevelure d’amour, témoin de nos émois,
Qu’un soir tu as coupée, comme font les amants,
Chevelure d’amour oubliée par le temps.

Jamais ils ne mourront, jamais ne seront blancs ;
Toujours, ils brilleront de tes reflets de Lune ;
Et mes petits enfants sauront que t’étais brune,
Et pourquoi, certains soirs, mon regard est absent.

Je sais bien que ton autre n’est autre que moi-même ;
Tu sais bien, toi mon autre, tu sais combien je t’aime.
Nous savons, l’un et l’autre, les petits matins blêmes,
Nous serons, l’un pour l’autre, notre dernier poème.

Dans un coin de mon âme chuchote un bracelet,
Qui me livre un secret que la nuit a scellé ;
Mais sa voix est trop faible, ton bras s’en est allé,
Ce bracelet d’amour gardera son secret.

Mais il scintillera dans ma mémoire obscure,
Couvrira d’un murmure la voix des ouragans,
Et mes petits enfants sauront que t’étais pure,
Et pourquoi, certains soirs, moi j’écoute le vent.

Je crois bien qu’un regard suffirait à l’amour ;
Qu’un mot seul ouvrirait la porte des prisons ;
Qu’un coucher de soleil, incendiant l’horizon,
Nous fondrait par un cri dans un don sans retour.

Dans un coin de mémoire, il y a ton image,
Ton image d’amour, qui était mon soleil.
Et mes petits enfants sauront que t’étais belle,
Et pourquoi, certains soirs, mon regard est nuage.


Théo
1er septembre  2004


Partager cet article
Repost0
12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 23:44

Mon Père

 

Février balbutiait et mon père mourut

Sans avoir  pu  redire un « je t’aime » à ma mère ;

Une lumière sombrait au-delà de la mer :

Papa, tu m’as manqué, toi que j’ai pas connu.

 

Au lit de la Durance, on a pris quelques pierres

  Sous le ciel de Provence, pour un petit tombeau,

Tumulus de silence que veillent les corbeaux ;

Le ciel de ton enfance, qui prolonge la mer.

 

C’est depuis que Maman, en ce mois de misère,

Avait les yeux brillants et le cœur en hiver ;

C’est depuis que coulaient, en ce mois sépulcral,

Echappées de ses yeux, des larmes de cristal.

 

C’est depuis que je suis, comme tu le fus avant,

Un amant malgré tout et un enfant du vent ;

Car c’est dans son souffle que ton amour chuchote

Et mes mots les plus beaux sont issus de ta hotte.

 

Février balbutiait et dans mon biberon,

Je voyais des yeux bleus tristes et profonds …

Celle que tu connus au-delà de la mer,

Celle qui t’a suivi désormais sous la terre.

 

 Théo

2003


Musique
Partager cet article
Repost0
3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 19:52



Sans doute


Sur l'océan d'espoir aux vagues qui se creusent,
Entre désert d'amour et  îles bienheureuses,
Sillonnant vastitudes d'amères solitudes
Avides d'autres lieux et repues d'habitude,

Un doute plane,
Aux couleurs de tes yeux ;
Route de flammes
Et chemin merveilleux.

Dans un concert de feu où les dunes pavanent,
Où s'égarent les yeux épris de certitudes,
A la croisée lunaire des voies des caravanes
Que saluent des abois, échos d'infinitude,

Un doute plane,
De ta main vers ma peau ;
Tu te fais liane,
Ton puits m'offre son eau.

Au silence éternel des étoiles du soir,
Aux sourds vagissements de l'humain dérisoire,
  Quand je m'installe en toi, répond ton cri d'amour :
Alors vivent les cieux quand l'éclair te parcourt.

Un doute plane
De ta bouche à l'orgasme ;
Mais tu me glanes,
Tu me tues dans un spasme.

Quand en toi je pénètre, quand je suis dans ton être,
Il n'y a plus de doute assassin du bonheur ;
Par toi, le doute meurt :

Nous sommes, et pour aimer.

Partager cet article
Repost0
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 18:51

Le cygne du destin dans un parc à Vichy



¤

Le chant du cygne  
Un texte ancien, légèrement remanié.


Il trouble les reflets qui recouvrent son monde,
Fait sillage en élan qui bouleverse l’onde
Et trace les frontières de sa carte du tendre ;
Il noue des entrelacs, se perd dans les méandres

Des amours de surface, sous le ciel vide et nu ;
Lance son grand cou blanc vers la terre inconnue.
Il joue à vivre un peu et à aimer beaucoup,
Caresse son image et penche son long cou.

Il croise dans les eaux de la fidélité
Par femmes et hommes de longtemps désertées ;
Il glisse silencieux, si léger qu'on croirait
Une plume, un fétu, un soir au mois de mai.

Mais l'hiver se rapproche et hier je l'ai vu
Une dernière fois qui passait en revue
Ses amours, ses tendresses et ses espoirs, hélas!
… Avancer lentement dans les eaux qui le glacent.

Et les premiers flocons l'ont rendu invisible ;
Puis j'ai cru discerner un chant à peine audible
Lorsque, probablement, le piège resserré,
Il a jeté au ciel son cri désespéré.

Et sa tête posée sur son aile figée,
Ayant vu, ayant cru, ayant enfin chanté
Son amour d'une vie pourtant désenchantée,
Je pense qu'il mourut, épuisé de nager.


Février 1999/2006

 

 
Partager cet article
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 23:52

La ville
Poésie libre




J’étais seul en la ville où gisait notre amour.
La pluie lavait mes joues, économie de larmes.
Sur le ventre festif de la cité bruyante,
Chaque pavé portait l’empreinte de tes pas.

Matin de nos émois, midi de notre cœur
Soir de notre soif, inextinguible hélas,
Aux fontaines fermées des yeux qui se détournent…
Chaque soupir du vent, ton parfum pour jamais.

Oh l’attente étonnée de qui ne viendra pas,
De qui s’en est allé fuyant à tire- d’aile
Effrayé par le temps et la suie du tunnel !
Chaque instant de la vie est poussière de nous.

Et leur nuage vole par-dessus les toits
Que l’aube aventureuse vient caresser parfois
Lorsque le soleil brille au miroir d’un sourire...
Chaque rire de toi était un chant de nous.

Je suis seul dans la ville : ici gît notre amour
Et mon amie la pluie lave mes joues de toi.


Août 2006
Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 20:51




Hangas et taïkus
Fantaisie sérieuse


En haute mer sous un ciel bas,
Quand l’horizon hésite,
Que les embruns irisés dans les pas
Titubants palpitent,
Les renards chassent.

Le givre d’un regard pose son mépris froid
Sur les questions du silence.

Sur le gaillard d’avant, un pote de demain
Qui fume sa vie
Et lit dans les rouleaux sacrés de la mer.

La pensée courbe sinue dans les rigoles,
Suit la mode caniveau,
Et finit à l’égout.

En ce jour gris comme dimanche,
Je fais mon sel de tes hanches.
Gigot à l’ail, poitrine fumée,
Repas domi-nical.

La bougie brûlait sa vie mais dévoilait l’obscur,
Ainsi l’esprit de l’homme.

Frappé au coin du sombre, son visage appelait.
La lumière vint de l’intérieur et vécut dans ses larmes.

Et l’homme va, prenant la mer,
Et l’homme vient, de mère en mère.

Je ne suis qu’un point sur le i
De l’infini.

Il faut rire un peu entre deux larmes,
Respirer à fond pour le dernier soupir.

Décimer les cons, à quoi bon ?
Il en reste toujours neuf.

Dans la banlieue du lit,
Face à l’arc du triomphe,
Tes bas sont alanguis.

En haute mer sous un ciel bas,
Là où cadence l’infini,
Jeter mon encre au cœur des vagues,
Sac et ressac qui nous emportent
Parmi les vents parlant de sable.


Théo
14-15 avril 2008

Partager cet article
Repost0
6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 18:20


Une larme, un enfant


Une petite chose à la pointe des cils
Perle, une petite chose
Sur la pointe des pieds
Perce – une larme, un enfant.

Une larme, car enfin le voici -la voici,
Qui nous viendra de toi et pour nous rappeler
L’amour dont tu hérites, et pour nous caresser ;
Le voici- la voici et je te remercie.

Un enfant attendu sur un chemin d’averses,
Un enfant, le rayon d’un soleil oublié,
Un enfant, pour mon soir, et pour qu’il soit moins noir,
Un enfant pour franchir les années qui me restent.

Un enfant pour ta vie, pour l’amour qui dit oui,
Un enfant pour celui que ton cœur a choisi,
Un enfant pour celle, qui dans son Paradis,
Sait enfin que l’amour aujourd’hui lui survit.


Théo
6 avril 2008
Partager cet article
Repost0